Ecrivain par odre alphabétique

Kant Emmanuel

Ce matin, Jeanne se retrouve en chemise de nuit devant le miroir de la salle de bains.
Elle se regarde mais ne se voit pas. Elle ne veut pas deviner en transparence son corps d'adolescente. Elle ne minaude pas, ne se cambre pas pour faire ressortir sa poitrine, ne bouge pas pour savoir si elle est mieux de face ou de profil.
Elle reste un moment les bras ballants, les épaules voûtées devant la glace. Elle ignore le visage anguleux, les bras filiformes et le buste squelettique qui lui font face. Elle sent son corps se retirer en dedans. Un voile passe sur ses yeux noirs, un frisson lui parcourt le dos.
Dans un sursaut, elle plaque sa main sur la bouche, pivote en hoquetant et vomit dans le lavabo. Puis se détourne du miroir, ôte sa chemise de nuit. Dans la baignoire, elle se tient, yeux fermés, sous la douche : sentir l'eau couler sur elle indéfiniment et se laisser dissoudre peut-être.

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Lamy Cécile

MAGUIRE GREGORY

Noailles ( de)

Palissy

QUAO-GAUDENS

Pascale Quao-Gaudens Clavreuil est née en 1963 à Abidjan. Après des études primaires et secondaires en Côte d'Ivoire, elle part pour la France pour poursuivre ses études et se perfectionner dans le dessin. Optant pour les arts plastiques, elle rejoint Paris en 1986 et travaille comme illustratrice pour divers éditeurs. Après avoir été secrétaire de rédaction elle devient coordinatrice d'édition chez Bordas. Actuellement (1999), elle dirige une librairie et une galerie d'art à Abidjan. Elle est mère de deux enfants et se passionne pour la peinture et la littérature.

Ronsard

Marinette SECCO

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THOMAS DYLAN

Uderzo

Varennes antonin

Washington

Xanakas

Yates

ADAM OLOIVIER

BAUER BELIDA

Chateaubriant

DELAYGUE CHEYSSIAL

Je voyais passer mon père dans la buick blanche, conduite du bout des doigts par un chauffeur hilare qui semblait raconter de bonnes blagues en dodelinant de sa tête couturée. A en croire la boursouflure sur sa joue gauche, il appartenait à l'ethnie de ma mère, et j'avais alors l'espoir de devenir chauffeur, un jour, à mon tour. L'être haïssable confortablement installé à l'arrière du véhicule, je l'écraserai plus tard. J'avais en effet à ce moment un cœur de parricide. Je voulais tuer mon père au détour d'un virage, sur une des pistes poussiéreuses qui salissaient en ce temps-là la première buick d'Afrique Occidentale...
Je jouais devant le « palais », pataugeant dans la boue. Derrière les arcades blanches, l'administration française pataugeait, elle, dans les paperasses, apposant le sceau de sa puissance, baveux de bourbon glacé et de bêtise obstinée. La bêtise m'était encore imprécise. Je me contentais de haïr, tout gonflé des propos de ma mère, ou encore des explications ténébreuses de ma grand-mère.
1912. J'avais quarorze ans... Dakar, Saint-Louis...

ENGEL PATRIIA

Fénelon

MAX GALLO

Ioneso

Joinville

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