S'agit-il d'un abus de pouvoir de la part du Premier minist

PARIS, le 21 septembre (AFP) - Une altercation s'est produite samedi soir à Paris entre le fils, mineur, de Dominique de Villepin et un autre mineur, nécessitant l'intervention de la police avec laquelle s'est entretenu en direct le Premier ministre, a-t-on appris de source policière mercredi.

Dans cette affaire, révélée par Le Canard enchaîné dans son édition de mercredi, il n'y a pas eu de dépôt de plainte de la part des deux parties en présence et aucune interpellation.

Matignon n'a pas souhaité réagir mercredi matin.

Le préfet de police de Paris, Pierre Mutz, a indiqué à l'AFP que "les informations telles qu'elles ont été rapportées dans certains journaux" concernant cet "incident", "ne correspondent pas à la réalité des faits".

"Son fils étant mineur, le Premier ministre a été sollicité sur son souhait de porter plainte", a précisé M. Mutz, "et il a indiqué qu'il ne souhaitait pas donner suite".

Selon la source policière, les deux protagonistes ne se connaissaient pas. Le fils de M. de Villepin, lycéen, se trouvait au domicile d'un ami, sur le balcon, lorsqu'est survenu un "différend verbal avec un groupe" d'une demi-douzaine de jeunes passants, qui s'intéressaient aux voitures d'un parking" extérieur, en bas de cet immeuble.

Le fils du Premier ministre est alors descendu afin de s'expliquer avec l'un des membres de ce groupe. Il y a eu une "bousculade", les jeunes "en sont venus aux mains" et s'en sont tirés avec des "hématomes sans gravité", selon la même source.

A l'arrivée de la police, prévenue par un riverain, toujours selon cette source, le fils de Dominique de Villepin s'entretenait avec son père par téléphone portable.

Le Premier ministre a demandé à son fils de lui passer un policier, auquel il a indiqué qu'il ne souhaitait pas porter plainte, demandant la présence sur les lieux d'un membre de la hiérarchie policière, a rapporté la même source.

Un commissaire de police est arrivé, ainsi que des officiers de sécurité du chef du gouvernement qui ont pris en charge son fils, toujours selon la même source policière.

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