Une éléphante maltraitée retirée d'un cirque, trois autres r

Une éléphante de cirque, maltraitée en Allemagne, a été retirée d'un cirque en Seine-et-Marne qui l'avait acquise illégalement, et trois autres pachydermes, également victimes de mauvais traitements, sont recherchés par l'office nationale de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

L'animal sauvée, une femelle de 37 ans "en situation illégale sur le territoire français", selon la police, doit maintenant subir un examen clinique complet au zoo de Thoiry.

Trois autres éléphantes, qui partageaient avec elle l'affiche d'un cirque itinérant en Allemagne avant que des associations de défense des animaux ne signalent des maltraitances à la justice allemande, en novembre 2005, sont également recherchées. Elles ont été localisées dans un autre cirque itinérant en France, selon l'ONCFS.

Le cas de l'éléphante saisie samedi à Pontault-Combault (Seine-et-Marne) est parvenu jusqu'à l'ONCFS, le 12 janvier. Un mail du ministère de l'écologie signalait que le cirque Zavatta aurait discrètement acquis un animal victime de maltraitance en Allemagne.

Le 17 janvier, sur la base d'un contrôle de routine, les agents de l'ONCFS se présentent à Pontault-Combault et repèrent l'éléphant d'Asie, laissé à l'écart dans un semi-remorque.

"La préfecture nous a demandé de mener à bien la saisie. C'était une opération +lourde+ à mettre en place", commente Edouard Touraille, chef de brigade de l'ONCFS, qui "monte une planque devant le cirque" pour éviter que l'animal ne disparaisse dans la nature.

Les doutes sont justifiés, et l'opération initialement prévue le mercredi suivant, aura finalement lieu le samedi après-midi, en raison de signes de départ imminent.

"Nous avons requis un tracteur pour déplacer l'animal et sommes intervenus avec une trentaine de policiers. Le directeur était surpris par ce déploiement de force, mais l'opération s'est passée dans un climat apaisé", poursuit l'office.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le cirque n'était pas informé de la procédure allemande en cours contre l'animal.

"Il n'y a pas eu de problèmes. (...) L'éléphant ne faisait pas le spectacle car il est au repos", se défend le directeur du cirque, interrogé par Le Parisien.

Quant à la +victime+, expertisée par un vétérinaire, elle semble bien souffrir de "symptômes caractéristiques de l'isolement", même s'il est encore difficile de dire si les maltraitances sont avérées ou non.

Le directeur du cirque Zavatta sera jugé en février devant le tribunal de Melun pour "défaut de certificat de capacité de présentation au public" et "défaut d'autorisation d'ouverture au public". Il encourt jusqu'à six mois de prison ferme et 9.000 euros d'amende pour ces délits réprimés par le code de l'environnement.

L'avenir de l'éléphante n'est pas encore connu: si le tribunal n'ordonne pas sa "confiscation", elle pourrait retourner dans le cirque Zavatta, sinon elle repartira en Allemagne.

Pas la premiere fois que ce cirque a des ennuis