Spécial gros seins pour Thierry !!

Lu dans marianne

Les bonnets D des Françaises

Quand les mamelles des Françaises augmentent et que les dépenses croissent en lingerie, les fabricants français de soutiens-gorge diminuent leur production sur le territoire en délocalisant. Un lamentable paradoxe !

Certains chiffres annoncent de mauvaises nouvelles : 5,9 millions d'obèses en France, 1 Français sur 3 en surpoids. Tandis que certaines lettres colportent, elles, d'assez bonnes nouvelles : selon une étude sur l'habillement pour femme effectuée par TNS World panel Fashion, de plus en plus de Françaises (56 % précisément) s'offrent des soutiens-gorge bonnets C, D et même d'impressionnants bonnets E. La vente des bonnets B – les plus vendus jusqu'en 2000 – a diminué de 6 points, alors que les C et + ont progressé de 7 points, pour un chiffre d'affaires total de 2,6 milliards d'euros en 2005. Cela n'a l'air de rien, mais c'est une progression en profondeur considérable. Qu'arrive-t-il donc à nos concitoyennes pour qu'il y ait de plus en plus de monde à leur joli balconnet ? Aucune autorité médicale, aucun distingué nutritionniste n'a, jusqu'alors, répondu à la question. Le même phénomène a d'ailleurs lieu en Chine, où les fabricants de soutiens-gorge sont débordés par le tour de poitrine des jeunes Chinoises qui ne cesse d'augmenter depuis le début des années 90. Les chiffres sont impressionnants : en un peu plus de 10 ans, la majorité est passée d'un modeste bonnet A à des bonnets C et D. Une révolution culturelle pratiquement, due au fait que les femmes chinoises se nourriraient mieux et feraient plus de sport.

Ces raisons sont raisonnablement plausibles, non vérifiées, et chacun cherche encore une explication. Que de mystère d'ailleurs autour des soutiens-gorge... ! Pourquoi, par exemple, Aubade, l'un des plus beaux fleurons français de la lingerie fine (ce qui n'est pas exact puisque la maison mère est la société de textile suisse Calida) a-t-il décidé de délocaliser vers la Tunisie les activités d'assemblage qui restaient en France, provoquant 180 suppressions d'emplois sur les 472 employés. A cause de la concurrence chinoise ? Foutaise : il y a déjà belle lurette que la moitié des ventes (40,6 % précisément) de lingerie « française » provient des usines chinoises...!

vive les bonnets C,D,et E